Cour Administrative d'Appel de Bordeaux
N° 17BX03822
Lecture du mardi 30 juillet 2019
17-03-02-07-05-02 : Compétence- Répartition des compétences entre les deux ordres de juridiction- Compétence déterminée par un critère jurisprudentiel- Problèmes particuliers posés par certaines catégories de services publics- Service public judiciaire- Fonctionnement-
Responsabilité de l'Etat recherchée à raison d'une faute commise par un praticien hospitalier agissant dans le cadre d'une procédure judiciaire - compétence des juridictions de l'ordre judiciaire -.
Sauf dispositions législatives contraires, la responsabilité qui peut incomber à l'État ou aux autres personnes morales de droit public en raison des dommages imputés à leurs services publics administratifs est soumise à un régime de droit public et relève en conséquence de la juridiction administrative. En revanche, celle-ci ne saurait connaître de demandes tendant à la réparation d'éventuelles conséquences dommageables des actes indissociables du fonctionnement du service public de la justice. En particulier, les actes intervenus au cours d'une procédure judiciaire se rattachant directement à celle-ci ne peuvent être appréciés, soit en eux-mêmes, soit dans leurs conséquences, que par l'autorité judiciaire. En l'espèce, la cour était saisie d'un litige dans lequel était demandée la condamnation d'un centre hospitalier à réparer les préjudices subis du fait de l'absence de prescription d'un traitement post-viol. En effet, la requérante avait été conduite par les policiers au service des urgences de ce centre hospitalier au motif qu'elle venait d'être victime d'un viol et afin d'être examinée par un médecin sur réquisition d'un officier de police judiciaire agissant sur instruction du procureur de la République. La cour en a inféré que le praticien hospitalier qui a conduit cet examen a agi comme collaborateur occasionnel du service public de la justice. Par conséquent, elle a jugé que la faute résultant de l'absence de prescription d'un traitement prophylactique n'était pas détachable de la procédure judiciaire à l'occasion de laquelle ce médecin est intervenu et qu'il n'appartient qu'aux juridictions judiciaires de connaître du litige ainsi soulevé.
37-02-02 : Juridictions administratives et judiciaires- Service public de la justice- Fonctionnement-
Responsabilité de l'Etat recherchée à raison d'une faute commise par un praticien hospitalier agissant dans le cadre d'une procédure judiciaire - compétence des juridictions de l'ordre judiciaire -.
Sauf dispositions législatives contraires, la responsabilité qui peut incomber à l'État ou aux autres personnes morales de droit public en raison des dommages imputés à leurs services publics administratifs est soumise à un régime de droit public et relève en conséquence de la juridiction administrative. En revanche, celle-ci ne saurait connaître de demandes tendant à la réparation d'éventuelles conséquences dommageables des actes indissociables du fonctionnement du service public de la justice. En particulier, les actes intervenus au cours d'une procédure judiciaire se rattachant directement à celle-ci ne peuvent être appréciés, soit en eux-mêmes, soit dans leurs conséquences, que par l'autorité judiciaire. En l'espèce, la cour était saisie d'un litige dans lequel était demandée la condamnation d'un centre hospitalier à réparer les préjudices subis du fait de l'absence de prescription d'un traitement post-viol. En effet, la requérante avait été conduite par les policiers au service des urgences de ce centre hospitalier au motif qu'elle venait d'être victime d'un viol et afin d'être examinée par un médecin sur réquisition d'un officier de police judiciaire agissant sur instruction du procureur de la République. La cour en a inféré que le praticien hospitalier qui a conduit cet examen a agi comme collaborateur occasionnel du service public de la justice. Par conséquent, elle a jugé que la faute résultant de l'absence de prescription d'un traitement prophylactique n'était pas détachable de la procédure judiciaire à l'occasion de laquelle ce médecin est intervenu et qu'il n'appartient qu'aux juridictions judiciaires de connaître du litige ainsi soulevé.
N° 17BX03822
Lecture du mardi 30 juillet 2019
17-03-02-07-05-02 : Compétence- Répartition des compétences entre les deux ordres de juridiction- Compétence déterminée par un critère jurisprudentiel- Problèmes particuliers posés par certaines catégories de services publics- Service public judiciaire- Fonctionnement-
Responsabilité de l'Etat recherchée à raison d'une faute commise par un praticien hospitalier agissant dans le cadre d'une procédure judiciaire - compétence des juridictions de l'ordre judiciaire -.
Sauf dispositions législatives contraires, la responsabilité qui peut incomber à l'État ou aux autres personnes morales de droit public en raison des dommages imputés à leurs services publics administratifs est soumise à un régime de droit public et relève en conséquence de la juridiction administrative. En revanche, celle-ci ne saurait connaître de demandes tendant à la réparation d'éventuelles conséquences dommageables des actes indissociables du fonctionnement du service public de la justice. En particulier, les actes intervenus au cours d'une procédure judiciaire se rattachant directement à celle-ci ne peuvent être appréciés, soit en eux-mêmes, soit dans leurs conséquences, que par l'autorité judiciaire. En l'espèce, la cour était saisie d'un litige dans lequel était demandée la condamnation d'un centre hospitalier à réparer les préjudices subis du fait de l'absence de prescription d'un traitement post-viol. En effet, la requérante avait été conduite par les policiers au service des urgences de ce centre hospitalier au motif qu'elle venait d'être victime d'un viol et afin d'être examinée par un médecin sur réquisition d'un officier de police judiciaire agissant sur instruction du procureur de la République. La cour en a inféré que le praticien hospitalier qui a conduit cet examen a agi comme collaborateur occasionnel du service public de la justice. Par conséquent, elle a jugé que la faute résultant de l'absence de prescription d'un traitement prophylactique n'était pas détachable de la procédure judiciaire à l'occasion de laquelle ce médecin est intervenu et qu'il n'appartient qu'aux juridictions judiciaires de connaître du litige ainsi soulevé.
37-02-02 : Juridictions administratives et judiciaires- Service public de la justice- Fonctionnement-
Responsabilité de l'Etat recherchée à raison d'une faute commise par un praticien hospitalier agissant dans le cadre d'une procédure judiciaire - compétence des juridictions de l'ordre judiciaire -.
Sauf dispositions législatives contraires, la responsabilité qui peut incomber à l'État ou aux autres personnes morales de droit public en raison des dommages imputés à leurs services publics administratifs est soumise à un régime de droit public et relève en conséquence de la juridiction administrative. En revanche, celle-ci ne saurait connaître de demandes tendant à la réparation d'éventuelles conséquences dommageables des actes indissociables du fonctionnement du service public de la justice. En particulier, les actes intervenus au cours d'une procédure judiciaire se rattachant directement à celle-ci ne peuvent être appréciés, soit en eux-mêmes, soit dans leurs conséquences, que par l'autorité judiciaire. En l'espèce, la cour était saisie d'un litige dans lequel était demandée la condamnation d'un centre hospitalier à réparer les préjudices subis du fait de l'absence de prescription d'un traitement post-viol. En effet, la requérante avait été conduite par les policiers au service des urgences de ce centre hospitalier au motif qu'elle venait d'être victime d'un viol et afin d'être examinée par un médecin sur réquisition d'un officier de police judiciaire agissant sur instruction du procureur de la République. La cour en a inféré que le praticien hospitalier qui a conduit cet examen a agi comme collaborateur occasionnel du service public de la justice. Par conséquent, elle a jugé que la faute résultant de l'absence de prescription d'un traitement prophylactique n'était pas détachable de la procédure judiciaire à l'occasion de laquelle ce médecin est intervenu et qu'il n'appartient qu'aux juridictions judiciaires de connaître du litige ainsi soulevé.