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Ariane Web: Conseil d'État 403614, lecture du 14 février 2017

Analyse n° 403614
14 février 2017
Conseil d'État

N° 403614
Mentionné aux tables du recueil Lebon

Lecture du mardi 14 février 2017



39-08-015 : Marchés et contrats administratifs- Règles de procédure contentieuse spéciales- Procédures d'urgence-

Introduction d'un référé contractuel après un référé précontractuel - Manquement à l'obligation de suspendre la signature du contrat (art. L. 551-4 du CJA) - Cas d'une information du service compétent du pouvoir adjudicateur par des moyens de communication permettant d'assurer la transmission d'un document en temps réel (1).




Il résulte des articles L. 551-14, L. 551-4 et R. 551-1 du code de justice administrative (CJA) que l'obligation de suspendre la signature du contrat qui pèse sur le pouvoir adjudicateur lorsqu'est introduit un recours en référé précontractuel dirigé contre la procédure de passation du contrat court à compter, soit de la notification au pouvoir adjudicateur du recours par le représentant de l'Etat ou par son auteur agissant conformément à l'article R. 551-1, soit de la communication de ce recours par le greffe du tribunal administratif. Lorsque l'auteur d'un référé précontractuel établit l'avoir notifié au pouvoir adjudicateur dans les conditions prévues par cet article, le pouvoir adjudicateur qui signe le contrat postérieurement à la réception du recours doit être regardé comme ayant méconnu l'article L. 551-4. S'agissant d'un recours envoyé au service compétent du pouvoir adjudicateur par des moyens de communication permettant d'assurer la transmission d'un document en temps réel, la circonstance que la notification ait été faite en dehors des horaires d'ouverture de ce service est dépourvue d'incidence, le délai de suspension courant à compter non de la prise de connaissance effective du recours par le pouvoir adjudicateur, mais de la réception de la notification qui lui a été faite.


(1)Rappr., s'agissant d'une information par l'application "Télérecours", CE, 17 octobre 2016, Ministre de la défense c/ Société Tribord, n°s 400791 400794, à mentionner aux Tables.

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