Base de jurisprudence

Ariane Web: Conseil d'État 404161, lecture du 2 mai 2018

Analyse n° 404161
2 mai 2018
Conseil d'État

N° 404161
Mentionné aux tables du recueil Lebon

Lecture du mercredi 2 mai 2018



19-06-02-05 : Contributions et taxes- Taxes sur le chiffre d'affaires et assimilées- Taxe sur la valeur ajoutée- Fait générateur-

Renonciation volontaire à une créance - Assimilation à un encaissement au sens de l'article 269 du CGI - Absence - Conséquence - Droit de l'administration d'exiger la TVA sur les sommes correspondantes - Absence.




Doit être regardée comme encaissée toute somme perçue en rémunération d'une opération soumise à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). La renonciation volontaire par le créancier d'une dette, qui constitue un mode d'extinction de l'obligation de payer mais n'entraîne la perception d'aucune somme par le créancier, n'équivaut pas pour ce dernier à un encaissement au sens de l'article 269 du code général des impôts (CGI). En conséquence, la circonstance qu'une personne ait renoncé volontairement à percevoir des redevances, alors qu'elle mettait à disposition d'un tiers un fonds de commerce, ne permet pas à l'administration d'exiger d'elle la TVA sur les sommes correspondant à la renonciation à ces créances, dès lors que la TVA ne peut porter que sur une rémunération effectivement encaissée.


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