Pour beaucoup, la relance économique à la suite de la crise sanitaire est une occasion à ne pas manquer de réorienter l’économie vers le développement durable. La seizième édition des Entretiens en droit public économique du Conseil d’État, qui s'est déroulée le 5 novembre 2021, a été l’occasion de débattre des priorités sectorielles et des financements à privilégier pour se diriger vers une économie durable.
Quelles priorités pour une économie durable
Introduction & table ronde n° 1
Quelles sont les conséquences de la crise sanitaire sur différents secteurs de l’économie ? Lesquels doivent être privilégiés dans la relance ? Les plans de sortie de crise font-ils les bons choix pour orienter l’économie vers le développement durable ? Après l'introduction de Bruno Lasserre, vice-président du Conseil d’État, et le cadrage général sur les finances publiques et la dette par François Ecalle, président de l’association FIPECO (Finances publiques et économie), la table ronde a donné la parole à :
- François Adam, directeur de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages au ministère de la Transition écologique.
- Patrice Geoffron, professeur d’économie à l’université Paris Dauphine, directeur du Centre de géopolitique de l’énergie et des matières premières (CGEMP)
- Alexandre de Juniac, directeur général de l’Association internationale du transport aérien, ancien président du groupe Air France-KLM
- Sophie Primas, sénatrice, présidente de la commission des affaires économiques du Sénat
Philippe Martin, ancien président de la section des travaux publics du Conseil d’État, président adjoint de la section des finances, a présidé cette table ronde.
Le financement des priorités de l'économie durable
Table ronde n° 2 & conclusion
Comment combiner soutenabilité du développement économique et soutenabilité financière alors que la dette a déjà atteint un niveau très élevé et que les financements privés ne paraissent pas en mesure de satisfaire l’ensemble des besoins ? Faut-il modifier la gouvernance des finances publiques, quelles sont les marges de progrès ? Sont intervenus sur le sujet :
- Agnès Bénassy-Quéré, chef économiste, direction générale du Trésor, ministère de l’économie, des finances et de la relance
- Marie-Christine Lepetit, chef du service de l’Inspection générale des finances
- Thierry Philipponnat, économiste, directeur de la recherche et du plaidoyer, Finance Watch
- Laurent Saint-Martin, député, rapporteur général de la commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire de l’Assemblée nationale
Philippe Josse, président adjoint de la section des finances du Conseil d’État, a présidé la table ronde.
François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, a clôs les échanges.
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Parole aux experts
Durant la crise sanitaire, de nombreux États, dont la France, ont creusé encore plus leur dette, déjà conséquente, afin de soutenir de nombreux secteurs d’activités touchés par les restrictions. Alors que le recours à la dette s’amplifie afin de relancer l’économie en cette sortie de crise, beaucoup estiment qu’il faut profiter de cette opportunité pour réorienter les investissements publics et l’économie vers des secteurs et des modes d’activité plus propices au développement durable.
Quels objectifs, quels secteurs devraient être privilégiés, entre les anciens fleurons de l’industrie mis à mal par la crise et peut-être par les nouveaux modes de vie, et les secteurs qui paraissent ceux d’avenir mais vers lesquels les financements sont plus difficiles ? Les plans de relances orientent-ils vers les bons choix ? Quelle est leur soutenabilité alors qu’ils aggravent une dette déjà importante ? Des modes de financement alternatifs sont-ils réalistes ou faut-il modifier la gouvernance de nos finances publiques ?