La salle du Tribunal des conflits

Passer la navigation de l'article pour arriver après Passer la navigation de l'article pour arriver avant
Passer le partage de l'article pour arriver après
Passer le partage de l'article pour arriver avant

Il s'agit de l'ancienne salle à manger de la duchesse d'Orléans, aménagée par Contant d'Ivry. L'architecte a préféré ici un style plus sobre et plus proche du néo-classicisme que dans la salle des finances.

Cette pièce ovale est ornée de huit colonnes et de quatre pilastres (support rectangulaire terminé par une base et par un chapiteau ; un pilastre est encastré dans un mur, tandis que la colonne est un élément isolé) de stuc de couleur imitant le marbre.

De chaque côté de la grande porte se trouve une même grande peinture en trompe-l’œil représentant des cassolettes (vases permettant de brûler des parfums). L’artiste initial serait Jean-Baptiste Marie Pierre 1789-1789). Elles ont été très restaurées ensuite.

Dans les parties hautes, quatre médaillons représentant les quatre saisons sont disposés en alternance avec quatre panneaux rectangulaires allégoriques et mythologiques représentant les quatre éléments (eau, feu, terre, air). Ce retour à l’Antiquité était très en vogue dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle.

Le plafond en trompe-l’œil commandé par le roi Jérôme et réalisé par Jules Dieterle vers 1852 représente une balustrade décorée. On remarque les lettres JNB (pour Jérôme Napoléon Bonaparte), portées par deux chérubins, ainsi que des représentations de produits de la terre, d’instruments agricoles et de la chasse qui font référence à la fonction initiale de cette pièce.

La grande toile côté sud d'Henry Léopold Levy représente une "Allégorie du Droit". Elle date du début du XXe siècle. On reconnaît au centre la figure allégorique du Droit (ou de la Justice) siégeant sur un trône et tenant une « main de justice » (symbole de l’autorité judiciaire). A gauche se tient une femme qui tient un miroir, symbolisant à la fois la justice, la prudence et la vérité. A droite, une autre femme tient une épée, également symbole de la justice. Devant, on peut voir une femme qui semble écrire les règlements qu’on lui dicte sur un grand livre. Le personnage en robe noir et col blanc est vraisemblablement un avocat. La mère que l’on peut voir sur les marches avec ses deux enfants peut représenter la charité, ou une mère réclamant la justice pour ses enfants, ou encore une représentation de la Famille que défend le Droit.

La salle a été restaurée pour la dernière fois vers 2012.